samedi 18 juillet 2015

La fabrique des rouges


Rouge dégradé matière grattée à même le temps


Effiloché d'ocre mélangée à la lumière des millénaires.


Rencontres bleues soudain. Petits singes de la mémoire, je vous ai cherchés, et retrouvés. Parmi les oiseaux, les plantes et les scènes qui n'existent pas. Même les fruits qui racontent leur course sous le soleil.


 J'ai cru en mes vieilles cartes. Pour me ressourcer au creux des rondeurs des pieuvres. Et dans leurs regards hallucinés. J'ai cherché le rouge. Il m'est apparu chocolat. Mêlé de sang, tomette, zeste brique, coquelicot carmin dans les bras, avec un doigt de garance au bout des tentacules.


Soudain le voilà ressurgi
Mémoire rouge dragon et bougainvillée
Jusque dans les fils de la matière, embarqués sur la mer de pierre

C'est un rébus qui raconte une histoire fabrique de rouges.


Barque asséchée en perdition, rouge écaillé devenu blanc 
Ils se côtoient, lissés, frangés, continuum opposite au creux d'un jaune bleu céruléen essuyés de soleil. J'ai imaginé une fabrique rouge, d'où sortiraient des tubes entiers, des seaux, des bacs, emprunts d'odeurs, de sons, de mots. Une histoire incompréhensible. Monochrome. Tonalité effervescente. Qui ne raconte rien de particulier. 

Si ce n'est la danse organique des pigments. Que la vie rejoint dans ses excédents. Pics de rouge. Brut. Mémoire d'eau. Sous l'espèce de fondus. Transparence. Vernis et glacis écaillés.











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