samedi 30 septembre 2017

petits riens





Sous la lune du soir
L’escargot
Torse nu ( Issa)


Une herbe qui ploie
Sous les pieds soudain
Pesanteur pesanteur


 Aux fleurs de pruniers
Je parsème de sardines
La tombe de mon chat( Issa)


Traces de pas 
Présences
Toujours

La face de la lune ?
douze ans d’âge environ
dirais-je
(Issa)


Sous le banian
Comptine d'enfant
Embrasse un songe



vendredi 29 septembre 2017

petites choses




Rien qui m'appartienne
Sinon la paix du coeur
Et la fraîcheur de l'air ( Issa)



Feuilles sèches 
Contre la pierre
Déchirent le silence

De temps en temps
Les nuages nous reposent
De tant regarder la lune ( Basho)

Pluie sur les herbes
Vent sur la berge
Longue nuit qui s'annonce

Longue nuit
Le singe rêve au moyen
D'attraper la lune ( Shiki)

Soudain le vent
Passent les nuages
Bonheur d'un trait de lumière

















dimanche 24 septembre 2017

Dialogues matin






L'eau est si froide 
qu'elle ne peut s'y endormir 
la mouette ( Basho)

Dans son miroir
Est venu le jour
Sur la pointe d'une herbe
 
Même mon ombre 
est en excellente santé
premier matin  ( Issa )

Entre deux herbes
Eclats du jour
Contre mes pieds

Sur une branche
Un corbeau s'est posé
Vent d'automne ( Basho)



Mouettes frileuses
Battements d'ailes
Où sont les barques


samedi 23 septembre 2017


 
Déterrage de radis – Avec le radis, le chemin – m’est indiqué. | L'art du Haiku




Celui qui déterre les radis montre le chemin avec un radis écrivait Issa 
désignant dans le même geste l'antimonde du radis dans le potager des pensées


jeudi 14 septembre 2017

Belles de nuit






 ouvertes encore ce matin ombrelles nocturnes aux noms de choses que ne vivez-vous en ce bas monde travaillez-vous bavardez-vous lovées en pleine terre
simplicités dans l'attente d"une nouvelle nuit encore

jeudi 7 septembre 2017

Un rêve


Reflet du mont Fuji dans le lac Kawaguchi, vu depuis le col Misaka dans la province de Kai.

Hokusai, 
35ème vue du Mont Fuji
Reflet du mont Fuji dans le lac Kawaguchi, vu depuis le col Misaka dans la province de Kai



Elle nageait l'eau était chaude encore quand soudain l'automne est arrivé les courants l'ont alors entraînée une main obscure lui enfonçait la tête et malgré tous ses efforts elle ne parvenait à respirer cela fut si long qu'elle lâcha tout mouvement et toute pensée décida de se laisser couler le fond lui paraissait accueillant désormais je fermai les yeux moi aussi et en écoutant ses débats avec l'eau devenue si inhospitalière je ne sus pourquoi s'est imposée à moi ce poème de Li Po  :

"Les oiseaux ont disparu dans le ciel
Le dernier nuage s'est évanoui
Nous sommes assis ensemble
La montagne et moi
Jusqu'à ce que seule la montagne demeure"

la montagne était devant moi et doucement seule n'exista plus que la montagne seule n'exista plus que l'eau... l'eau toujours plus basse telle était sa devise
ouvrir les yeux c'était cette nuit en ce rêve dont il fallait restaurer la fiction ne pas en affirmer l'existence 
c'était cette nuit n'est-ce pas me suis je entendue le lui dire....