Origami de métal sur ciel bleu.
Fanions rouges.
Imaginaires. Tous imaginaires.
Ses yeux regardèrent derrière la
vitre. Il me demanda :
« Quand êtes-vous
descendue ? »
Je n’étais jamais descendue du
train. Je m’étais endormie. Et le paysage m’apparut devant les yeux. Bleu,
rouge, blanc, jaune, vert. Violents. Il insista.
« Quand êtes-vous
descendue ? »
C’était une danse de mots. Incompréhensible.
Comme un bruit de fond. Je pensai pouvoir habiter ces phrases. Elles étaient
comme un rêve. Qui descendaient du train comme on quitte la vie. Avec des phrases en pont entre les deux.
C’était un arrêt dans une gare. Nous
étions en transit. Dans ce vaste monde. Qui congédie. En dévoilant ses objets. Bigarrures sans épaisseur.
Métamorphoses débutantes. Anamorphoses. Et je n’entendis plus sa question insistante. « Quand êtes-vous
descendue ? »
Car il n’y avait plus personne. Il
n’y avait même plus de train.
J’étais seule sur le quai.
seule sur le quai - moment de suspens qui s'éternise
RépondreSupprimerplein soit de solitude désespérante
soit d'attente joyeuse et craintive
un état qui est ouvert immensément à des interprétations différentes
les mots et les images comme les silences et les vides sont tellement ouverts aux interprétations différentes, laissons leur cette chance d'ouverture qui relance.
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