C'est une balustrade, façon bois, tige ronde fer ajouré.
Elle s'étire le long de l'océan.
Face au vide, elle soutient, elle protège et fait rempart aux vagues, fracas de monde.
Appui vibrant aux échos de l'écume, elle écoute sans fin, les anecdotes ridicules par dessus son corps.
"Il fait beau, il fait gris", phrases insignifiantes qui soudain semblent si importantes. Habitantes d'un présent à peine saisi, elles sont devenues vases précieux où des vagues ivres déambulent.
Elle égrène ainsi l'été, perdant le regard, évadant la brume.
Liberté de l'eau et de l'écume, elle est partance, navire lové en ses gouttes arc-en ciel.
C'est une balustrade, moments de halte, avec en bas la ville qui s'oublie.
Elle souligne le monde qui s'évapore en ses verres d'eau portés à la santé des nuages.
Il ne t'est resté dans le creux de la main, que ces roches dures, agrippées à la terre.
Moments volés, recul du temps, sel de la vie.
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