samedi 23 juillet 2016

notes de lecture

Le but de tout commentaire artistique devrait être désormais de rendre l’œuvre d’art – et, par analogie, notre propre expérience – plus réelle à nos yeux et non pas de la déréaliser. Montrer comment l’objet est ce qu’il est ou même simplement qu’il est ce qu’il est, bien plutôt que de faire apparaître ce qu’il peut signifier, voilà le véritable rôle de la critique.

Susan Sontag, « Contre l’interprétation », 1964

7 commentaires:

  1. oui (mais est ce que je ne pense pas ça parce que je suis incapable d'interpréter ?)

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  2. J'adhère totalement à cette énoncé car en réalité on ne doit jamais rien signifier d'une oeuvre d'art mais de ce que l'on en ressent en peinture, en poésie ou un autre type d'art. Me concernant personnellement, je suis loin d'être un critique, mais un simple fervent de ce qui me subjugue et qui me parle.

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  3. Oui, mais le problème est qu'aucun objet ne peut exister pour nous s'il n'est, d'une manière ou d'une autre, interprété. Mais pourtant il existe et Susan Sontag a raison de le défendre : il ne doit pas être effacé par les interprétations.

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  4. "le monde est notre représentation" comme disait quelqu'un ;-) et donc toujours déjà interprétations du réel. Toute interprétation qui grefferait seulement de la signification supposée tomberait ainsi toujours à côté. Ce que Suzan Sontag dit de la critique donne aussi à penser sur le processus d'écriture ou de production artistique plus généralement. Merci de vos remarques et de ces échanges. Belle journée !

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    1. Vous avez raison. Et combien l'écriture, en particulier, peut maintenir (tenter de maintenir) une pluralité potentielle d'"interprétations" d'une réalité qui, elle, n'est jamais présente en tant que telle dans un texte. (cf Claude Simon, "mais comment était-ce ?...") (Une pensée pour Ricardou)

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  5. un décalage qui parfois relance le dire, et qui prend parfois le chemin de l'écriture, parfois celui de la parole, parfois indécidable de chacun...

    belle journée créative à vous !

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