C'est en regardant l'écume brossée par le vent que j'ai observé ces myriades de gouttes d'eau, en leur trajet de souffle peigné, tout le long des vagues folles. Te faire miroir du monde as-tu dit, petite goutte d'eau, ponctuant ainsi le parcours de ta vie, éclaboussant la roche, feutrant le monde de la fraîcheur iodée de la mer, forte et pourtant si amicale. Tu as humé l'algue rousse en son histoire frissons, tu t'es promenée encore et encore, c'était le long de l'océan, sculpté de tempêtes. La vie s'ébouriffe, s'étiole et ponctue ses phrases contre le roc dur des saisons. Ecoute. L'oubli du vent.
1. "Le peigne du vent " Sculpture d'Eduardo Chilida.
Echevelure des mots et de l'écume que le vent peigné/peignant apaise dans un écart des doigts écartés qui le laissent passer, "oublier/oublié". Et ce poème dit l'infime, le parcours tempétueux en même temps que "feutré", pour le regard comme pour l’ouïe. Merci Huê pour les sensations ici offertes avec l'écume qui vient vers nous, ayant rencontré le ciel, le portant encore, jusque dans l'oubli tout de blancheur ombrée.
RépondreSupprimermerci pour ce texte "écho", belle journée à vous Noëlle
RépondreSupprimerQuel face à face, cette rencontre avec l'océan ! sa puissance et l'infime délicatesse de l'eau qui se mêlent au vent pour harceler notre créativité, nos paroles ou nos cris !
RépondreSupprimerMerci de votre passage face au vent ;-) c'est ce que j'ai éprouvé face à la sculpture de Chilida aussi, si forte face à l'océan. Belle journée à vous
RépondreSupprimerOui, on sent très bien la ténacité de la sculpture dans votre texte et sur la photo.
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