la rosée s'égoutte
pour un peu l'on voudrait rincer
le monde flottant ( basho)
goutte à goutte
le matin
encore incertain
sois fidèle !
même la fleur sans voix
parle au creux de ton oreille ( onitsura)
reste fidèle
écoute le silence
poules d'eau encore
est-il un homme
qui ne prendrait son pinceau ?
la lune aujourd'hui ( onitsura )
ronde est la cloche
qui retentit sur le fleuve
aujourd'hui encore
ainsi va l'automne
et moi je vais sans dieu
ni bouddha ( shiki)
outretemps outremer
est le bleu ce matin
toujours sans soleil
cette photo me parle infiniment de vagues mêlées, de sillons tracés/effacés, d'une eau qui affleure "goutte à goutte", clepsydre de vie; ces bleus argentés et presque un visage vers le haut à droite; des remous tourbillonnants d' "outre" beauté" où je peux projeter ma propre métastabilité. Et puis vos mots si vivants, et aussi si humbles, si concis comme les haïkus; j'aime particulièrement celui de Onitsura qui me rappelle Chusa et son orchidée non créée.Je reviens à la photo, y vois les mille êtres du tao, le fond indifférencié des choses, formes qui serpentent se mêlant et que j'aime ces teintes grisées! Oh griserie mouvante et bleutée!
RépondreSupprimermille mercis de votre retour chère Noëlle les mille êtres du tao modifient sans doute la manière de percevoir sujets et objets et font que quelque chose en nous alors s'absente et permette un autre mode de présence au monde, belle journée à vous !
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