l'automne vient
le chiot qui ne le sait pas
est un bouddha ( issa)
un cri d'oiseau
dans la pluie fraîche
éternel matin
au fond de la brume
le bruit de l'eau
je pars à sa rencontre ( hôsai )
tout près de l'herbe
la nasse pleine
de carpes frétillantes
automne en montagne
tant d'étoiles
tant d'ancêtres lointains ( Setsuko )
la nuit doucement
derrière les arbres
et son oreiller de nuages
Merci pour ces haïkus qui parlent si près à l'oreille et emmènent si loin toucher le vif espace de la saison. Très beaux, ceux qui sont signés et ceux qui ne le sont pas. Le premier me parvient seulement en partie "l'automne vient
RépondreSupprimerle chiot ne le sait pas"
un Bouddha n'ayant pas pour moi de réalité, je m'en excuse.
C'est la vivacité des sensations qui m'a happée ici: multiples appels de l’éveil, oiseaux, eaux, poissons, jusqu'au sommeil moelleux qui ennuage les étoiles...sommeil bienvenu jusqu'au prochain éveil. Merci Huê pour toutes ces images porteuses de la vie simple en l'ignorance bienheureuse du chiot et du bouddha.
RépondreSupprimerune phrase m'est restée longtemps obscure : qu'est donc la nature du bouddha ? et le maître se met à aboyer ! soudain m'est apparu avec le chiot du poème comme un glissement " bouddha " à travers les êtres vivants, multiplicité d'étants dans le monde où pourrait se loger une présence toute simple à la vie ? je ne sais si c'est la réponse ;-) à ce koan...
RépondreSupprimermerci
Supprimerdans un précédent com qui a dû se perdre je disais mon plaisir, mon admiration pour ces haïkus, et mon interrogation sur ce "bouddha", c'est pourquoi ce merci
Supprimerbelle journée René ! merci
SupprimerJe connaissais ce koan et m'étais dit que ce Bouddha était une formation de la "nature naturée" de Spinoza...c'est, autrement dit, ce que vous dites autrement...modes d'être...étants...C'est une réponse...on peut peut-être en trouver d'autres et garder la question. Bonne nuit sur un moelleux et nuageux oreiller:-)
RépondreSupprimerah oui ! je vais méditer cela, belle soirée à vous
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