dans le brouhaha je l'ai reconnue tout de suite comme tous les matins j'ai d'abord écouté ce qu'elle disait puis je ne sais pourquoi doucement je n'ai plus entendu que son timbre habillé d'accents qui contredisaient la simplicité qu'elle se voulait voix voix déshabillée de son vernis et derrière les pierres à travers les pierres s'est levé le fond du ciel et sous les pieds les herbes rosée attendaient le soleil au milieu des silhouettes endormies a résonné encore une fois la voix la voix somnambule la voix emphase la voix déplacée qui force le chemin et dit et dit peu importe ce qu'elle dit car elle diffracte dans la ville s'est dissoute dans les rues tandis que je glisse sur les rails ce matin encore je les emporte tous voix regards et olfactions toutes lumières dehors
"La voix humaine", comme ce si beau titre, son étrange envahissement qui nous est le plus intime et le plus insaisissable, est-ce cela ?
RépondreSupprimerc'est un monsieur conducteur de tram qui m'a donné l'idée de la voix d'un tram qui écoute et entend et raconte les voix du matin voix humaines s'habillant de leurs atours vernis...
RépondreSupprimerElle est bien là, avec ces mots et cette photo, dans sa rumeur, ses diffractions, ses interruptions, ses départs, ses rutilances.
Supprimervoix si étrange qui donne à entendre autre chose que ce qu'elle dit mystères voix
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