jeudi 3 mai 2018

petits riens




un iris 
près de ma cabane
m'a enivré
( Yotsuya Ryu )

nuages
passages
et leur bleu entêtant

un iris pousse sous l'auvent
du crâne vieilli
d'une sardine
( Bashô)

ombres
et lumières
petits riens où s'attarder

herbes d'iris 
accrochés à mes pîeds
lacets pour mes sandales
( Bashô)

éphémères
sur le chemin
un escargot





8 commentaires:

  1. Riens pas si petits sur la route de l'escargot ou sous le crâne de la sardine, pas si petits non plus en ces instants-fleurs et l'irisation des nuages.

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    1. l'escargot qui troue les feuilles, les iris si près du crâne de la sardine, mais qui est-elle donc ? Basho ah Basho que voit-il donc ;-)))

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    2. Est-ce lien entre la beauté extrême et le temps qui passe, allant vers la mort? un "memento mori"? Un rapprochement du sublime et de l'obscène? Ou bien...ou bien...Quoiqu'il en soit,une facétie en un quasi koan inépuisable...;-)))

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    3. oh oui le beau comme couverture de l'obscène, Basho et son koan et merveille que les koans
      je suis en train de relire " la passe sans porte" où c'est la joie, la fête d'un " non" archaique, proche sans doute de celui de l'austossung freudien ? un non des tripes, d'un réel d'avant le verbe... qui libère et produit sa joie

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    4. J'ai lu et apprécié oh combien "La passe sans porte". C'est juste ça : un "non" pré verbal jubilatoire!

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    5. juste pour le plaisir : le chien a -t-il a nature de bouddha ou non ?
      Zhao zhou répond " NON ! " " la question sur la nature de bouddha du chien révèle l'ordre juste. S'embourber dans le oui ou le non, c'est perdre son âme et sa vie " Le même genre de choix que la bourse ou la vie ;-)))

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  2. Merci pour les belles photos, la délicatesse des fleurs passe bien, et la sauvagerie du ciel aussi. Et la cocasserie des haïkus ! c'est la saison de s'enivrer !

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