C'était une chambre au dernier étage. Mais voilà il y eut ce rendez-vous, tout au haut de l'immeuble. La chambre avait gardé ses cendriers pleins et ses verres de rosé, une couverture sur le lit cachait le désordre des draps et tous ses résidus de corps ensevelis. Et tandis que le dégoût montait, la chambre sembla résonner d'un rythme sourd, un cœur venu à se dérégler a battu une chamade que rien n'expliquait. Histoires de chambre, histoires closes au sein du bâtiment que n'ignorent pourtant les voisins. Mais la chambre, mine de rien, semblait toujours neutre de sa porte d'entrée. Pourtant la nuit suivante, tard bien tard dans la nuit, une voix s'est levée, elle chantonnait des comptines d'enfant. C'était la nuit, si tard dans la nuit, était-ce un cauchemar emprisonné dans les murs de la chambre, car que peut bien faire une enfant dans cette chambre d'homme ? Et dans cette dentelle du temps, trouée d'images, la chambre filait ses fragments de phrases. Les avait-elle revus ? Qui donc ? Jamais ne le sut. Seul un bouquet de fleurs en son doux parfum, posé là sur la table, continuait de lui faire signe.
mardi 23 octobre 2018
historioles divan, histoires de choses
C'était une chambre au dernier étage. Mais voilà il y eut ce rendez-vous, tout au haut de l'immeuble. La chambre avait gardé ses cendriers pleins et ses verres de rosé, une couverture sur le lit cachait le désordre des draps et tous ses résidus de corps ensevelis. Et tandis que le dégoût montait, la chambre sembla résonner d'un rythme sourd, un cœur venu à se dérégler a battu une chamade que rien n'expliquait. Histoires de chambre, histoires closes au sein du bâtiment que n'ignorent pourtant les voisins. Mais la chambre, mine de rien, semblait toujours neutre de sa porte d'entrée. Pourtant la nuit suivante, tard bien tard dans la nuit, une voix s'est levée, elle chantonnait des comptines d'enfant. C'était la nuit, si tard dans la nuit, était-ce un cauchemar emprisonné dans les murs de la chambre, car que peut bien faire une enfant dans cette chambre d'homme ? Et dans cette dentelle du temps, trouée d'images, la chambre filait ses fragments de phrases. Les avait-elle revus ? Qui donc ? Jamais ne le sut. Seul un bouquet de fleurs en son doux parfum, posé là sur la table, continuait de lui faire signe.
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Ce bouquet de roses vieux-rose, sur fond de tapis ancien, enferme dans ses replis un peu de l'air saturé de secrets que le texte laisse filer dans ses fragments de phrases... C'est d'une beauté douloureuse apaisée. Dernier étage... C'est là, chère Huê, que ton talent bat la chamade ?
RépondreSupprimerobjets inanimés avez vous donc une âme ? Parfois certaines personnes me le disent ;-), ah ils ont du en entendre ajoutent-ils...
RépondreSupprimerBelle remarque... parmi les trésors de la "sagesse populaire" ! Les choses en entendent, elle peuvent aussi en faire entendre... c'est pourquoi je tiens ce petit blog "les sons de choses" https://lessonsdechoses.blogspot.com/
SupprimerOn entend beaucoup de choses dans ton texte, en particulier ce son sourd des paroles non dites, le rythme de ce qui est emprisonné mais respire tout de même par les trouées d'une vieille dentelle. C'est pourquoi la littérature, la fiction, est si riche.
Une chambre fermée, bien sage, soudain ouverte au bouleversement et à la chamade, devenue comptine au cœur d'une enfant et secret éventé en parfum au cœur des roses. Un texte tout en murmures, bruissements,demi révélations.
RépondreSupprimerhistorioles qui traversent la vie, menus instants présents et qui deviennent hors-temps ou éternité ? belle journée à vous chère Noëlle
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