Tu le savais, ils sont partis le long du fleuve
Avec cette soif de bleu aggrippé au ciel et à l'eau
C'est un bleu qui frémit sienne sans le dire à personne
Il s'abrite dans la rive ébréchée
Qui brise
Ses berges de couleurs
Rouge, or, roux, feuilles froissées
On les dit d'automne
Elles sont tombées sur le monde
Sans crier gare
Je ne sais plus maintenant ce qui miroite ainsi dans les reflets du soir
Il ne reste dans ma main que la peau ridée de l'eau
Qui soupèse son poids d'arroyos.
Le sais-tu ?
On dit que l'eau traverse la terre, qu'elle plante ses sources à travers l'équateur des mots, et qu'ainsi se font les voyages. Allonge toi et ferme les yeux. Voilà venir la page blanche du ciel. Elle raconte des histoires à dormir debout. Tu les liras quand le jour sera parti.
Sur les joues fraîches de l'oreiller.
Tu les liras.
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