Hokusai,
35ème vue du Mont Fuji
Reflet du mont Fuji dans le lac Kawaguchi, vu depuis le col Misaka dans la province de Kai
Elle nageait l'eau était chaude encore quand soudain l'automne est arrivé les courants l'ont alors entraînée une main obscure lui enfonçait la tête et malgré tous ses efforts elle ne parvenait à respirer cela fut si long qu'elle lâcha tout mouvement et toute pensée décida de se laisser couler le fond lui paraissait accueillant désormais je fermai les yeux moi aussi et en écoutant ses débats avec l'eau devenue si inhospitalière je ne sus pourquoi s'est imposée à moi ce poème de Li Po :
"Les oiseaux ont disparu dans le ciel
Le dernier nuage s'est évanoui
Nous sommes assis ensemble
La montagne et moi
Jusqu'à ce que seule la montagne demeure"
la montagne était devant moi et doucement seule n'exista plus que la montagne seule n'exista plus que l'eau... l'eau toujours plus basse telle était sa devise
ouvrir les yeux c'était cette nuit en ce rêve dont il fallait restaurer la fiction ne pas en affirmer l'existence
c'était cette nuit n'est-ce pas me suis je entendue le lui dire....
"C'était cette nuit"...scansion qui replace le rêve dans le temps qui fut son lieu, et, ainsi l'estompe...comme dans la magnifique vue de Hosukai où la montagne, bien là, s'atténue en son reflet.Et dans le poème de Li Po,le "moi", devenu fictif, fait place à la réalité. Belle gerbe de "traits" dans ce que propose ce texte à quatre voix. Merci Huê.
RépondreSupprimerl'écoute qui suit ou tente de suivre au plus près l'intériorité prend toujours le risque de faire consister ce qui est dit... que passe le dire ;-) pour passer à autre chose en est le pari
Supprimermerci de votre écho Noëlle belle journée à vous
Cette fois la rencontre improbable semble se situer à des confins où même la vie et la mort ont perdu les sens. C'est très étrange, comme cette peinture où tout horizon flotte à la verticale.
RépondreSupprimercette verticalité soulignée fait voir autrement l'image c'est vrai belle journée à vous
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