vendredi 29 mai 2015

Meersbrook bridge Sur une photo de Bona Mangangu






Virgules moussues arcades effilochées. Sauvages.

Clin d’œil glycine matinal…

J’avais froid. Mais sous l’arcane courbe. Soudain. L’espace d’une vrille.
C’est une âme mosaïque, pierres d’eau matinale. Qui n’écarte. Ni lourdeurs. Ni pastels. Ni mésanges.  Elle ne souhaite ni ne veut. Seulement accueille. Les frissons. Araignées.  En leur fragile orbe du temps.  


Oh le tableau noir du monde !













dimanche 24 mai 2015

pas dans les étoiles










-J'ai mis mes pas dans les étoiles.
-...
-Vous dites ?
-...
-Ils disent qu'il y a  erreur












samedi 23 mai 2015

vendredi 22 mai 2015

Ciel magritte








C'est un bleu tellement ciel avec ses nuages temps. Dans sa besace ne lui restent que de pauvres mots. " Les mots sont des vases précieux dans lesquels des maîtres ivres ont versé le vin de l'erreur" (1). Phrase tournoyant dans ses nuages blanc, titane, parchemin. Barrage dérisoire contre le temps. Mais nous n'avons que les mots pour dire et ne pas arriver à dire. Mots valise Jaberwocky. En voyage dans la vie.  Pleuvant des nuages web. 

Non, rien de cela n'est virtuel. C'est une matière questions, suspens, moments. C'est un quotidien indéfini. Où glissent les printemps. 






















1. St Augustin, Les confessions, Livre X.










jeudi 21 mai 2015

Ah les peupliers

Ardoise
En marche le long du chemin
Effeuillant ses tableaux, essaims de mots, filins d'histoires
Flocons de printemps
Ah les peupliers 





















dimanche 17 mai 2015

Dialogues matin

 Je vous assure c'est le printemps

Coquelicots humides à peine apprivoisés

Froissées graminées




                                                      Vous pouvez ne pas me croire

                                                  Mais je vous assure c'est le printemps







dimanche 10 mai 2015

Sur une photo de Bona Mangangu. Grimsby station




Origami de métal sur ciel bleu.

Fanions rouges.

Imaginaires. Tous imaginaires.

Ses yeux regardèrent derrière la vitre. Il me demanda :
« Quand êtes-vous descendue ? »
Je n’étais jamais descendue du train. Je m’étais endormie. Et le paysage m’apparut devant les yeux. Bleu, rouge, blanc, jaune, vert. Violents. Il insista.
« Quand êtes-vous descendue ? »
C’était une danse de mots. Incompréhensible. Comme un bruit de fond. Je pensai pouvoir habiter ces phrases. Elles étaient comme un rêve. Qui descendaient du train comme on quitte la vie.  Avec des phrases en pont entre les deux.
C’était un arrêt dans une gare. Nous étions en transit. Dans ce vaste monde. Qui congédie.  En dévoilant ses objets. Bigarrures sans épaisseur. Métamorphoses débutantes. Anamorphoses. Et je n’entendis plus sa question insistante.  « Quand êtes-vous descendue ? »

Car il n’y avait plus personne. Il n’y avait même plus de train.

J’étais seule sur le quai.