animalhumains

  

muni d'un bâton noueux

un petit garçon conduit au lac une centaine de canards

un groupe blanc excité

cent 

et pas un 

qui ne soit excité

calme toi dit le vent !

la nuit tombe
le cri des colverts 
s'éclaircit ( Basho )

silence enfin
clair
comme un nectar

contemplant la lune
on la regarde elle se couvre
on l'oublie elle se montre ( chora)

lune ou soleil
une ombre sur le mur
en transit entre deux pierres

un monde de douleurs et de peines
alors même que les cerisiers 
sont en fleurs ( Issa) 

grand vent
froidure
et leurs voix matin

à chaque pétale qui tombe
les branches du prunier
vieillissent ( Buson)

le vent
sur les volets
battant la cadence

recours printemps

dans les fleurs tardives de cerisier

le printemps qui s’en va

hésite ( buson)

vent ce matin
froidure jusqu'au fond des os
et pourtant silence

le halo de la lune

n’est-ce pas le parfum des fleurs de pruniers 

monté là-haut ( buson)

pâquerettes

pissenlits !

même les tulipes ont froid

rescapée de l'an dernier

un air penché

son mot du jour

dialogue avec le journal inutile 2

"Je ne l'ai jamais oublié, même si certaines de ces routes font désormais partie d'une géographie existentielle tracée par des chemins de plus en plus interrompus.

Au moins un des dialogues a continué à vivre, suivant, comme cela arrive souvent, la tendance karstique qui accompagne parfois l'eau vive dans les ravins. Connaissant parfois les sommets de la lumière et de la confiance."

http://www.extemporalitas.org/diario-inutile-3/

rouleau du temps
en ses vagues ressac

brumes couleurs
sans cesse échos

araignée du jour
au coin du mur

qui file l'eau vive
de ses reflets midi

dialogue avec le journal inutile

Journal inutile

L'oxymore de la vie crie de douleur aujourd'hui: quelqu'un souffre, quelqu'un se débat, quelqu'un meurt. Là-bas, face au même horizon, le printemps est né et murmure, avec une respectueuse discrétion, le bleu joyeux du ciel.

Les mots sont plus modestes ce matin que jamais. Les mains, une pression, une caresse, une croix tracée sur un visage, savent apaiser dans le geste extrême. Les mots, les vrais, peut-être réconfortant le dernier moment, un arc se déplaçait et s'étirait entre deux éternités, celle de ceux qui laissent cette promesse de ceux qui restent.

http://www.extemporalitas.org/diario-inutile-2/

printemps néanmoins
couleurs juste écloses
éclats dans le coeur de la main

transparence
nudité
de la lumière

au bout d'une herbe
tremble
une goutte d'eau ( Issa)

bourgeons encore ce matin

folioles 

suspendues

il n'y a ni haut ni bas

seulement le bruit 

du vent peut-être

mille riens insensés

en leurs vagues matin

joie des bourgeons 

en leurs mille éclats

Malgré l'espérance de l'aube

ciel gris et froid 

et des nouvelles parsemées

Par ces périodes tourmentées en Italie comme en France et ailleurs dans le monde, nous voilà revenus à l'essentiel, sans fioriture, ni emphase, ni dramatisation inutile,
à l'essentiel quand des proches sont touchés

Un ami italien avait écrit :

j'écris quand je peux. Je peux quand je dois. Je dois quand j'entends.
http://www.extemporalitas.org/relazioni-spirituali/

entendre 
cela

à l'aube du silence

C'est un regard 

mirages douleurs de monde

regard qui écoute

regard silence

de là où naissent et meurent les choses

où vivre et mourir en poète

est un des derniers rêves

qui s'écoule

verdures animales

Feuilles ou fleurs

Nervures ou franges

Verdures animales

Rampantes atalantes

Glissant dans le soir

le bruit des tulipes qui poussent

l'entendez vous

le vent qui bruit sur leurs pétales

l'entendez vous

le silence des arbres

en leurs ramures ramages

respiration de monde

au milieu des mauvaises herbes

sourires couleurs

caresses soleil

sautant dans l'herbe
matin humant
une vie nouvelle
pétales au vent

brindilles dans l'eau

si fraîches encore

reflets matin

présences
béances
souffles mouettes

Douceur du vent
Tourbillon de la vie
Creusement

" A certaines époques, nous devenons fous.

Notre ventre se noue,
Le cœur bat la chamade, l'esprit vacille.
Nous ne pouvons plus continuer ainsi.
Nous changeons. Notre vie pivote,
En formant une géométrie mystérieuse. " ( Deng ming Dao)

Douceur du soir,
Fraîcheur matin
Sonores échos
Bonjour