mardi 5 janvier 2021

ce que les mots doivent à la nuit





Lavés lustrés brillants
Oignons
Vous me donnez froid  ( Basho)


vous éclairez 
le temps en son passage
où vivre et mourir en poète
n'est pas écrire poésie 



 




matin
embrouillé 
brouillard gelé
est-ce le monde
mais quel monde
ce matin
encore
si blanc

dimanche 3 janvier 2021

"et l'année s'achève"

 







 

Tout au long du chemin qui conduit à Nagoya, je compose des poèmes.

 En allant voir la neige ...

 A la vue d’un voyageur ...

 A la tombée du jour, au bord de la mer ...

Ici je défais les lacets de mes sandales de paille, là je jette ma canne, si bien que l’année s’achève en voyage.

                    L’année s’achève

                    pour moi chapeau sur la tête

                    sandales aux pieds

 

Bashô

Journaux de voyage,

traduction René Sieffert, Publications Orientalistes de France, 1984

« Nozarashikikô, dussent blanchir mes os… Notes de voyage. » pp. 30-31 »



Blanches branches ce matin, 

Dussent-elles blanchir le temps du passage !