lundi 26 septembre 2016

La plage est vide, ils sont tous partis, écume blanche dans le ciel. Au départ, trois cygnes échoués là par hasard, puis la semaine dernière encore, ils étaient près de cinquante. Ce matin, plus personne. Envolés vers de nouveaux horizons, d'un coup, tous ensemble.
J'ai imaginé les lettres, les phrases, écriture constante, quotidienne, à travers leurs levées d'ailes. Perd-on sa manière de voler comme l'on perd ses mots ou sa manière de parler ou d'écrire ? Est-ce ainsi que s'efface parfois le langage dans la mémoire ?






5 commentaires:

  1. Quel bonheur que ces migrants-là aient pu être accueillis. Ils ont pu repartir ou continuer leur migration dans l'espace sans frontières, comme ces lointains du paysage qui s'effacent, sans se retirer tout à fait puisqu'ils nous donnent le monde tel qu'il est, à la fois proche et lointain.
    Apparaissant et disparaissant, aussi bien que les mots, ou que l'onde sensible à la surface du fleuve.

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    1. la brume le matin sur la Loire ont donné ce paysage aquarelliste quasi " chinois". Shi Tao installé là l'espace de quelques heures auprès de ses frères ligériens.

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  2. Émotion...La brume voile les forme d'une absence, les inscrit dans ce lointain où leur présence se fait certitude de l'infini en lequel se sont effacés les cygnes; tout à coup, ils ne font plus signe mais leur essor a entraîné la levée des lettres.

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  3. présence absence, sygnes... ;-) merci de votre passage Noëlle

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