mercredi 14 novembre 2018

historiole divan, le voyage du message vocal






Le message était arrivé à 1h, à cette heure si matinale, il n'y avait personne au bout pour le recevoir, mais au lendemain, il laissa entendre une voix étrange si étrange, qui racontait des histoires qui ne sont plus, qui disait que  la grand-mère  scandait son nom " Claire ! Claire ! Claire !  " de la chambre d'à côté, le son résonnait dans l'oreille comme un orage, était-ce la voix de la grand-mère ou la voix de la petite fille devenue adulte qui la faisait entendre ainsi comme en écho, voix sombre de l'Autre ,devenue anonyme où seuls des bruits énigmatiques résonnaient dans l'oreille, était-ce bien elle que l'on appelait ainsi, était-ce celui du rêve ou l'écho halluciné d'une nuit d'insomnie, mais qui donc parle la nuit dans la boîte vocale ? Elle avait déposé ces sons dans le message, tout de suite après les avoir entendus, dans la boîte à messages, la voix est sortie de son oreille, le son sembla soudain plus doux, et cet appel de l'Autre, appel à l'Autre, appel à l'aide, appel d'un monde inconnu lui sembla désormais plus humain, comme un couvercle posé sur l'abîme noir d'Orphée, elle n'en parla même pas la fois d'après.






5 commentaires:

  1. Cette image cosmique me touche, espace inouï de résonance d'une voix, de la voix en ses inflexions- message vocal (vocare :un appel DE l'Autre)- se faisant aériennes vocalises.

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    1. où résonne l'ics en ses messages et messages inversés, permutations de places qui ne font plus entendre au final que les bruits, les sons du langage. Elle écrit d'étranges poèmes faits de mots en gouttes... commençant des cahiers sans fin... "Il n'y a pas de fin aux commencements", formulation énigmatique qui pousse à penser et peut-être qui pousse aussi aux mots

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    2. "Il n'y a pas de fin au commencement" C'est un koan en quelque sorte...et encore une permutation entre la fin et le commencement. Étrange sagesse de l'ics!

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    3. c'est vrai c'est un véritable koan. Ce sont des cahiers commencés où suivent des pages blanches, des commencements sans fin, mais "pas de fin au(x) commencement(s)" la formulation est encore plus énigmatique, dit comme cela. Koan qui dans la déstabilisation pousse encore et encore ! Oh koan merci ;-)

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  2. Le divan, boîte vocale de l'Autre... jolie histoire.

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