L'écrivain américain David Foster Wallace s'était adressé à ses étudiants en leur racontant une petite histoire où sont remarquablement illustrés le rôle et la fonction de la littérature :
" C'est l'histoire de deux jeunes poissons qui nagent et croisent le chemin d'un poisson plus âgé qui leur fait signe de la tête et leur dit : " Salut, les garçons. L'eau est bonne ?" Les deux jeunes poissons nagent encore un moment, puis l'un regarde l'autre et fait : tu sais ce que c'est toi, l'eau ?"
" La morale immédiate de cette histoire, c'est tout simplement que les réalités les plus évidentes, les plus importantes et les plus omniprésentes, sont souvent les plus difficiles à voir et à exprimer. A l'instar des deux jeunes poissons, nous mêmes nous ne rendons pas compte de ce qu'est véritablement l'eau dans laquelle nous vivons chaque minute de notre existence. Nous n'avons pas conscience, en effet, que la littérature et les savoirs humanistes, la culture et l'instruction constituent le liquide amniotique idéal dans lequel seulement les idées de démocratie, de liberté, de justice, de laïcité, d'égalité, de droit à la critique, de tolérance, de solidarité et de bien commun peuvent se développer avec vigueur."
L 'utile inutilité de la littérature
in L'utilité de l'inutilité, Nuccio Ordine, Abraham Flexner, Les Belles Lettres. p. 8
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