mardi 16 septembre 2014

Sphynge inquiète

Je t'avais toujours vue impériale et questionnante. Et te voilà égarée et inquiète.



Mutante accrochée à ton blason. Aux pattes griffues trop courtes pour tenir debout. Agrippée à la pierre. Les ailes durcies par les ans.

Je me suis retournée et te voilà soudain transformée. 



Petit animal apeuré. Rêve de pierre suspendu. On te dotait d'énigmes. De sanctions. Te voilà recroquevillé. Attendant le regard du passant. Ils connaissent tous l'histoire. Elle est rentrée jusque dans la moelle de leurs os. Blanchie. Comme la pierre qui les accueille. 

Questions. Réponses. 
Au détour de l'angle du mur.

Ton regard de pierre. A soupesé alors ce qui semblait si ferme. Les idées les plus dures. Devenues cendre avec le temps. 

Les vrais textes ne concluent pas. Ils ouvrent. Fourmillent. Comme le crépitement des pensées qui toutes, une par une, voudraient saisir. 





4 commentaires:

  1. Les pierres ont un âme à défaut d'avoir un cœur...

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  2. c'est vrai : " objets inanimés avez vous donc une âme...?"

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  3. C'est très beau !
    (où l'on voit que les textes et la pierre savent faire bon ménage, dans leur antagonisme)

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