mardi 28 octobre 2014

Ecrire, l'inconscient dans la main ?

Avoir tant parlé et puis dire encore. Jusqu'au roc dur de ce qui est possible de dire. A en user les mots, délier les phrases, éroder les habitudes. Et venir effriter les habits de l'être. 

J'avais espéré que se lève le silence. Et pouvoir écrire enfin. L'inconscient logé dans la main. Libre. En rébus, à saute-mouton, sur les vagues du langage.



Et voilà que s'envolent les significations usuelles. Poésie à la lampe de Psyché. Dans la joie d'Eros. En délicatesse avec les sens du monde. Nouveaux sens insensés. A revisiter. A inventer. A tisser. Etoffe sans joliesse. Sur une langue rugueuse.

Après la parole, écrire ? Avec l'inconscient en lampe torche. Et la solitude au fond des mots. Cicatriser, panser, rêver peut-être. Encore un effort. A la lettre. Jusqu'à l'oblique. Là où tombe le mot. Puis une couleur, et puis un son. Incidents. Ah, je rêve d'une musique qui danserait les mots. Pour leur donner enfin. Ne serait-ce qu'un peu de corps. Semblant au vernis de chairs délicieuses, perlant d'histoires à fleur de peau, et  habillant le squelette de l'âme.





Natures mortes. Pelures de l'existence. Petites histoires de rien.

Rien de rien...











Chardin. Prunes et pêches.

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