vendredi 11 novembre 2016

entre chien et loup











J'ai rendu visite à mes amis les arbres. Paisibles toujours, ils se tenaient en rond, en colloque incessant. Quand je me suis approchée, j'ai cru reconnaître là un ami, là un voisin, là un personnage tonitruant et le bruit des feuilles a rappelé le matin qui entre deux lumières a créé leurs visages.  Seule Mnémosyne a répété leurs échanges. Mémoire de langues disparues, elle s'est seulement blottie dans le souffle du vent, entre Ciel et Terre, elle a cru, seulement cru, à la langue du vide qui s'est dessinée dans les échancrures de l'hiver.






4 commentaires:

  1. les amis qui demeurent (peut-être parce que nous les chargeons à sens unique de notre amitié)

    RépondreSupprimer
  2. je médite votre remarque.
    A sens unique serait-ce ne pas se laisser perturber par leur altérité... ai retrouvé il y a un temps, une vieille amie, avions parlé comme si c'était hier que nous nous étions quittées. Pourtant... Mais nous n'avons parlé peut-être que des fantômes réapparus.
    Je médite toujours le sens du sens unique :-)

    RépondreSupprimer
  3. J'ai été très touchée par les deux arbres creux...J'en connais un aussi et avais rêvé m'être réfugiée en lui étant descendue jusque dans ses racines "réminiscentes", oh Mnémosyne! pour éviter un ténébreux orage. Mémoires de langues d'avant qui peuplent le vide ont résonné jusqu'à moi. Merci Huê pour cet écho.

    RépondreSupprimer
  4. Ces arbres creux que d'histoires ils portent ! Arbres creux, arbres vifs et arbres morts, nos amis les arbres...merci de votre promenade aussi auprès d'eux ;-)

    RépondreSupprimer