lundi 23 mars 2020

dialogue avec le journal inutile




Journal inutile


L'oxymore de la vie crie de douleur aujourd'hui: quelqu'un souffre, quelqu'un se débat, quelqu'un meurt. Là-bas, face au même horizon, le printemps est né et murmure, avec une respectueuse discrétion, le bleu joyeux du ciel.
Les mots sont plus modestes ce matin que jamais. Les mains, une pression, une caresse, une croix tracée sur un visage, savent apaiser dans le geste extrême. Les mots, les vrais, peut-être réconfortant le dernier moment, un arc se déplaçait et s'étirait entre deux éternités, celle de ceux qui laissent cette promesse de ceux qui restent.
http://www.extemporalitas.org/diario-inutile-2/



printemps néanmoins
couleurs juste écloses
éclats dans le coeur de la main

transparence
nudité
de la lumière



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