mardi 31 octobre 2017







vent d'automne
à ma manche 
un papillon

cygnes bruyants
s'élançant
au-dessus de l'eau

longue est la nuit
le bruit de l'eau 
dit ce que je pense

sur le toit
bavarde
la pluie



6 commentaires:

  1. Formes en mouvance, couleurs indécises, impalpables, entre blancs et bleus grisés, entre estompe et traits. J'en suis émue, comme par les mots qui disent l'évanescence des gestes, des mouvements, de la pensée. Une poésie, viatique à bien commencer la journée. Merci Huê.

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  2. certain ;-) a dit " le mot est le meurtre de la chose" mais en maniant les mots dans leur lueur matin j'ai espéré à défaut d'épiphanie que le mot puisse devenir événement de chose, mais est-ce possible ? Une asymptote peut-être seulement. ;-), un effort vers...
    Belle journée à vous chère Noëlle

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  3. Oui; cette affirmation m'a toujours laissée perplexe. je ne suis jamais arrivée à croire que la Chose meure dans le mot; c'est dû je pense au fait que je reste attachée à un aspect positif de la Jouissance, ce qui m'a fait aller vers la jubilation spinozienne et quelque peu minimiser, sans le nier,le Signifiant. Et vos photos, votre façon poétique confirment pour moi ce choix.Sans doute suis-je partiellement une mécréante lacanienne mais il y a là pour moi plus qu'asymptote ou tension vers...C'est ce que j'aime.
    A vous aussi, Huê, une bonne soirée.

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    1. poésie ce guetteur vigile des mots rend parfois aux mots une porosité avec un réel, une fraîcheur qu'ils perdent peut-être en s'en éloignant. Je me disais aussi que c'est peut-être pour cela que pour certains une fin d'analyse peut s'y poursuivre, juste à la frontière, ou sur le gué... qui sait ?

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  4. C'est la grâce même, ces haïkus ! J'en suis, moi aussi, touché. Et la peinture en est toute emportée ! Ces petits événements, infimes ou longs, gardent intacte leur vibration sensible, mots ou peinture !

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