dimanche 8 octobre 2017

" chemins humides "














Chacun appelle idées claires
celles qui sont dans le même degré de confusion
que les siennes propres




Pas de vagues en dehors de l'eau
fracas de mémoires froides
c'est une confusion familière
où dérive dérive
tout le sel de l'impermanence
















On  dit que le koan est un énoncé paradoxal à méditer qui ne se résout pas par la logique qu'est-ce donc qui pourrait lui venir en échos et non en réponses je me suis amusée à en imaginer à partir de petits riens d'automne vus d'en bas

8 commentaires:

  1. L'eau ici, n'est confuse qu'en fusion avec un contexte épousé dans une lumière éblouissante. En va-t-il de même dans la "dérive" de notre pensée en "impermanence"? Merci Huê pour l'écume bouillonnante de ces questions.

    RépondreSupprimer
  2. je me disais aussi que l'eau est telle le bain de discours dans lequel nous sommes et que nous méconnaissons et que débats dialogues sont parfois comme les vagues dans ce même discours ( je n'ose dire tempête dans un verre d'eau ;-)))

    et puis aussi cette autre question : est-ce que l'impermanence par sa constante mouvance ne donnerait- elle pas aussi cette sensation de confusion pour qui en prend conscience mais sans distance ?

    puis cette troisième chose qui n'a peut-être pas de rapport direct, mais je me souviens d'une histoire drôle que j'ai parfois racontée aux étudiants : deux jeunes poissons croisent un gros poisson dans l'océan, le gros poisson leur demande : alors elle est bonne l'eau ? l'un des deux jeunes poissons répond : oui oui. quelques mètres plus loin il demande à l'autre jeune poisson son ami : tu sais ce que c'est l'eau toi ?
    :-)))

    belle soirée à vous chère Noëlle

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'aime le rapprochement impermanence, mouvance et, je dirais plutôt flou que confusion...Un fondu enchaîné en somme, l'essentiel étant que ce ne soit pas un fondu déchaîné :-)))).
      Délicieuse histoire des poissons : nous ignorons le contexte que nos mots épousent; nous le pressentons, le ressentons; ainsi, crois-je, le con-naissons-nous...confusément, modestement.
      Belle journée, un peu brumeuse ici; mais le soleil. va percer

      Supprimer
  3. Pour moi l'éclat de cette photo décourage les pensées confuses. Couleurs, lignes, formes en continuité ou en contraste... toute cette matérialité surabondante de beauté suffit à captiver toute mon attention.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. merci René ! mais le koan qui manie les paradoxes ne dirait-il pas aussi qu'il faut se méfier de la clarté qui en aplatissant les reliefs, déforme et peut rendre confus ce qui apparait?
      Mais c'est vrai aussi l'eau de l'océan m'avait semblé ce jour là si belle si fraîche et à la fois si effrayante par sa force contre les rochers, en continuité et en contraste à la fois...
      belle soirée cher René !

      Supprimer
  4. [Nous sommes tous différents]
    le mot ici
    tout comme la lumière que capte l'eau
    dissout en moi toute forme de pensée
    une sorte d'apnée mentale me prend
    pour un temps
    -
    merci pour ce temps

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. merci pour votre visite et ce qu'elle me laisse entrevoir encore : comme si l'éclaboussure de l'eau et de la lumière devenaient échos à la diffraction des mots en leurs si multiples équivocités et leur dissolution impermanence, belle journée à vous !

      Supprimer
  5. ce qui me venait encore est cette forme de respiration du vide dans la diffraction de l'eau et de la lumière, c'est vrai nous sommes tous différents comme vous le dites justement et les échanges suscitent encore et encore le mouvement et les associations libres...
    belle journée à vous et merci encore de votre visite!

    RépondreSupprimer