mercredi 1 novembre 2017

le chemin





le vaste champ
avalé d'un trait
par le cri du faisan ( Basho)

soleil pâle
matin frais
frissons d'herbes le long de l'eau

un seau sans fond 
roule
dans la rafale d'automne ( Buson )

le chemin le chemin
et puis le vent
cailloux encore

 

6 commentaires:

  1. Un triple soleil levant en rose poudré (fascinant) et les mots cailloux sur un chemin de vie. Bonne journée Huê.

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  2. belle journée à vous chère Noëlle

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  3. Il m'apparaît que la beauté des haïkus est dans la matérialité objective. La subjectivité y est, mais dans le choix des mots, non dans les mots eux-mêmes.
    Merci, ceux-là sont très beaux.

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    1. je partage tout à fait ce point de vue, éclair irruption d'une matérialité et s'il y a du sujet, le sujet persiste dans le choix des mots, dans son rapport au langage et peut-être aussi à la perception, perception-conscience, saisie en un éclair, réveil peut-être à un point scintillant de réel. Reste ce grand constat " surtout pas zen" énoncé par tous jusqu'à Basho. Mais même sans tomber dans une " sirupeuse" mystique, ce rapport au monde peut être coloré de certains de ses regards sur le monde. Mais d'autres discours le partagent aussi. Donc cela déplacerait-il le débat sur autre chose ? je médite cela face aux cailloux ;-) qui butent sur les pieds... belle journée cher René !

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    2. je pensais aussi aux moines eux-mêmes qui s'y sont exercés ( Ryokan) ! et aussi à certains poèmes d'ailleurs

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    3. les cailloux qui butent sur les pieds
      perception-conscience
      un point scintillant du réel,
      point de débat... merci pour la belle journée et tout autant pour toi !

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