vendredi 6 octobre 2017

or d'automne






c'est un bananier égaré en ses éclats d'automne feuilles fraîches refuge d'abeilles il s'y déchire  lumières et nuits ce n'est la faute ni des mouettes ni des nuages ni de personne oh de personne a dit le vent passent les saisons mais reste l'instant le seul instant l'unique instant l'un après l'autre éternité pas à pas ombres d'or glacis de fruits












6 commentaires:

  1. Tout est montré et dit :il n'y a pas que le silence qui soit d'or...Merci Huê pour celui de ce matin-ci...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. dans le brouhaha de la vie qui ne compte pas ses ornières, l'instant m'est apparu toujours aussi précaire, toujours à accueillir. Lui être présent ne semble jamais acquis. De le dire, de l'écrire, de le nommer et de le faire rentrer ainsi dans le langage lui donne parfois une impression de pérennité mais c'est sans doute ce tour de passe passe que nous joue le langage qui éternise tout ce qui peut s'y dire...

      Supprimer
    2. Oui, de façon précaire sans doute, le langage est ce magicien qui nous fait et passe et passe et nous donne vie dans l'évanescence même, celle, en l'instant, d'une illusion d'éternité dans l'or d'un bananier. Et pour le dire en koan,illusion réalise...Bonne nuit chère Huê.

      Supprimer
    3. la lune est toute ronde et claire encore ce soir ;-)

      bonne nuit Noëlle

      Supprimer
  2. Merci de cet enchantement ! de ce tableau brossé avec tellement d'art, d'où rien n'est absent pourtant malgré le facétieux démenti du vent, et comme tout cela ruisselle dans la phrase ! mmmmh et ces fruits prometteurs...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. le bananier semble s'y plaire et donne des fleurs et des fruits mais dont la chair n'est pas comestible... juste leurs promesses
      Merci !

      Supprimer