Il a voulu voir la mer. Il a pris sa bicyclette et attaché sa remorque. Il a pris les autoroutes ( ceci est un fiction...), les nationales et puis les sentiers côtiers. Le sable de la plage s'est étalé sous ses yeux. Cimetière de coquillages et d'algues marines. Il s'est déshabillé et a laissé dans la remorque ses habits terrestres. Il s'est enfoncé dans les vagues, dans leurs délices salés, coiffés de mouettes et d'avocettes. S'en est fait amitiés plurielles, conversations rieuses. Mais quand le soleil a baissé, il ne restait plus que son triporteur. Sur la plage. La marée est montée. Nul ne l'a revu. Dans les reflets des vagues, on raconte encore aujourd'hui dans les bars. Qu'il avait fait le tour du monde. Il avait été au Cap Vert. Puis à Ceylan. Puis dans des îles du Sud, aux noms inconnus. D'une terre où il se voulait seulement citoyen du monde. Ils ont pris le triporteur et ne sachant où le caser, ils l'ont mis au musée des vieux métiers de la mer. C'est ce qui se raconte encore dans les bars du village. Vrai ou faux, les yeux des enfants ont rêvé, d'une terre amicale aux océans du monde.
Le désir de voir la mer, souveraine des profondeurs... Thème fascinant, comme cette déclinaison des trois photos et sa nocturne apothéose. Le Clézio a écrit sur ce thème son beau "celui qui n'avait jamais vu la mer".
RépondreSupprimerah merci je vais aller voir...
RépondreSupprimerJ'adore... Merci pour l'air marin qui me manque tellement !
RépondreSupprimerSur fond de nuances infinies, bleu, gris, des flots, ce qui fut et sera, la légende héroïque, qui se raconte,se racontera, de celui-là que sa disparition a rendu éternel dans ses fantomatiques apparitions.
RépondreSupprimeroh oui, j'ai imaginé volontiers sa place dans les musées locaux
Supprimermerci ! il faisait si bon encore et ce triporteur inconnu qui en apellait à une histoire... belle journée à vous
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