Les nuages étaient sombres. Tels des fantômes dans le ciel. En mouvements incessants, furtifs, changeants. Est venu un souffle. Vent entre les pierres. Somnambule de toujours par ici. Il se dit familier des murs. Et résonne dans les cheminées. Il en expulse des formes, dures, inconsistantes pourtant, découpées en leurs dessins crépuscule. Et dans leur éventail ciselé d'ombres et de granits, s'est dessiné ce hiatus permanent entre les choses et ce qui les nomme. Vent et soleil à cache cache. Entre les murs encore. Ombres et lumières. En leur paix du soir.
Beau tumulte, où la guerre et la paix ne font qu'un, bien au-delà de notre portée. Cela me fait penser à Héraclite.
RépondreSupprimerfleuve du devenir d'ombres et de lumières...
RépondreSupprimerCiels soufflés, murs ombreux, et ce vent qui creuse en grand écart le "hiatus", quand dans le jeu, les mots se font masques des choses qui se cachent d'eux. Puis vient, réconciliation, la "paix du soir"...une estompe...J'ai aimé cette évocation. Merci.
RépondreSupprimermerci de ce partage
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